jeudi 19 décembre 2013

12'000 personnes en Suisse ont déjà répondu au sondage mondial lancé par le pape François. Les questions portent sur le partenariat, le mariage et la famille. Les résultats seront discutés lors d'un synode à Rome en automne 2014.
Une trace de ce sondage ici....LISEZ...

Le secrétaire général du synode nommé par le pape, Mgr Baldisseri, vient d'envoyer aux conférences épiscopales nationales du monde entier un document "à diffuser le plus largement possible parmi les fidèles, dans les paroisses", afin de préparer le synode des famille qui se tiendra dans un an (du 5 au 19 octobre 2014). Les résultats de ce sondage devront être retournés avant le 31 décembre 2013.
Le Pape profitera du prochain consistoire, qui se tiendra en février, pour écouter les avis des cardinaux du monde entier.
Andrea Tornielli souligne que la décision de François "d'écouter la voix des fidèles sur des thèmes aussi délicats est absolument inédite".
Mais il avertit toutefois que ce serait une erreur de croire que l'on aura une réponse définitive à l'issue du synode de 2014: la famille sera encore au coeur du synode ordinaire des évêques qui se tiendra en 2015.

Qu'on me permette un commentaire personnel: étant admis que la société "évolue" - et sous-entendu: l'Eglise doit l'accompagner -, il est difficile d'imaginer que l'on mobilise autant d'énergies pour entériner le statu-quo.
La consultation des fidèles, si elle n'est un alibi, évoque irrésistiblement (est-ce un bien pour l'Eglise?) la "démocratie participative" qui prétend interroger les citoyens d'un pays et s'informer de leurs désirs à travers des "Etats Généraux" et autres "Consultations Nationales"... où ce sont souvent les mêmes qui confisquent la parole, et au terme desquels, s'il n'a pas émergé de catastrophe, on a souvent le sentiment qu'on a créé une usine à gaz.

En attendant, la meilleure façon de juger à quel point les thèmes abordés sont "délicats" est encore de lire le questionnaire.
Il est disponible en italien sur le site Vatican Insider. J'imagine qu'on pourra aussi le trouver en français, et je traduis juste les points qui risquent de provoquer le plus de remous, c'est-à-dire le concubinage, les divorcés remariés, les couples de même sexe et le contrôle des naissances.

Certains diront (peut-être à juste titre) que ces problèmes existent, et que pratiquer la politique de l'autruche ne les résoudra pas.
Mais d'autres penseront, non sans raison qu'il faut prendre garde à l'effet "cheval de Troyes", permettant, à travers des cas particuliers certes dignes d'intérêt et de commisération, d'ouvrir des brèches par où les adversaires de l'Eglise, du dedans et du dehors, ébranleront la doctrine; et surtout qu'aborder des thèmes aussi explosifs, c'est donner des excuses (et même une légitimité) à ce que l'Eglise a toujours désigné comme péché.


http://www.lesobservateurs.ch/categorie/breves/

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