dimanche 16 mars 2014

Frère Gentius de Fontpédrouse, le missionnaire catalan qui est mort en soldat

Joseph Moné est né à Prats-Balaguer en 1885. Envoyé au Mexique en tant qu'enseignant religieux dans un collège, il sera plus tard grièvement blessé en 1915 aux Dardanelles.
Jospeh Moné. Un prénom et un nom. Gravés sur le fronton du monument de Fontpédrouse. Comme 28 autres soldats de la commune fauchés en pleine jeunesse. Morts pour la France . "Ce prénom et ce nom n'évoquaient rien pour moi", se souvient Marie-Thérèse Chaulet. "Sinon le patronyme d'une vieille famille de Prats-Balaguer". Jusqu'au jour où... La secrétaire de l'APPCF, (Association pour la protection du patrimoine de la commune de Fontpédrouse) que préside Jean Nicloux, poursuit. "Jusqu'au jour donc où Josette Llagonne nous fit don d'un certain nombre de documents concernant ses ascendants. Complétés, plus tard, par d'autres transmis par Odile Salvat". Il y a là des lettres. Un livret militaire. Des missels. Un agenda. "Ainsi prenait forme sous nos yeux, et non sans une certaine émotion, le personnage de Joseph. Au fil de ces lectures, nous découvrions un parcours peu commun. Fait de joies, de sacrifices, de découvertes exaltantes ; mais aussi d'exil, de révolution et de guerre". Le parcours, en somme, "d'une vie offerte à Dieu et aux hommes".

Jospeh Moné naît dans le petit hameau de Prats-Balaguer le 9 septembre 1885. Les premières années de sa vie se déroulent au sein d'une famille unie et profondément religieuse. Dans un environnement champêtre. Souvent rude. Où la vie des habitants, pour l'essentiel bergers-agriculteurs, était rythmée par les saisons et les sacrements. A 14 ans, les aptitudes du jeune Jospeh pour l'école contribuent à ce que son institutrice, Melle Clerc, et l'abbé Gibrat l'encouragent à faire des études secondaires. En l'occurrence au collège Saint-François de Sales, à Castelnaudary.
  • Il endosse l'habit religieux en 1901
     
Précisions de Marie-Thérèse Chaulet . "Un établissement qui permettait à des enfants d'origines modestes de recevoir un enseignement gratuit. Avec bonheur et fierté, il revêt l'habit religieux et se forme pendant son noviciat à sa future vie de frère enseignant". A l'âge de 17 ans, Joseph Monné, baptisé désormais frère Gentius, du nom d'un saint très populaire du Vaucluse, part en mission pour le Mexique. Il embarque au port de Barcelone, via Malaga, les Canaries, Porto Rico, la Havane et Merida au Yucatan, où il va poursuivre son sacerdoce. En mai 1905, il est volontaire pour se rendre à Tehuantepec. Afin de pourvoir au remplacement des missionnaires en charge du colegio San Luis de Gonzaga morts d'une épidémie de fièvre jaune. Il y restera jusqu'en 1913. Date à laquelle la révolution mexicaine expulsera les religieux. De retour dans le Yucatan, la mobilisation pour la guerre 14-18 contraint le Catalan à rentrer au pays.
  • Il est promu caporal le 1er mai 1915
Affecté à Tarbes pour effectuer sa préparation militaire, début mars 1915, il embarque en direction des Dardanelles depuis Marseille, via Bizerte en Tunisie, jusqu'à l'île de Lémnos en Grèce. Là, il reprendra le bateau jusqu'à l'île de Ténédos en Turquie pour participer aux batailles de Seddul el Bahr. Promu caporal le 1er mai, frère Gentius est grièvement blessé le 8 mai. Son livret militaire fait état d'une "brillante conduite au feu (...) N'a pas hésité à traverser un terrain battu pour porter un ordre pressé".
Une semaine plus tôt, il écrivait à son institution . "Nous venons de passer trois jours terribles. Dieu merci, je suis sain et sauf. Une balle s'est écrasée dans ma cartouchière mais n'a pas poursuivi au-delà. Après, une grenade a explosé à 3 mètres... Et rien ! Seule la peur et puis... Rage ! Ici on est passionné. Comme nous protège notre Bonne mère, priez pour nous en ce mois de mai".
Secouru 24 heures après sa blessure, Joseph Moné est rapatrié sur Toulon, à l'hôpital de Saint-Mandrier. Il ne s'en remettra jamais.
Le 30 novembre 1915, frère Gentius meurt à l'âge de 30 ans. Il est inhumé dans la nécropole nationale de la presqu'île de Saint-Mandrier dans le Var. Demeure au n° 80 du rang I. Face à la mer. Pour l'éternité. 

http://www.lindependant.fr/2014/03/16/frere-gentius-le-missionnaire-catalan-qui-est-mort-en-soldat,1859662.php

mardi 11 mars 2014

François, le pape superstar

Son style atypique, fait de simplicité et de proximité avec les foules, vaut au souverain pontife une attention médiatique retentissante et une popularité inouïe...
Un pape qui détonne. Depuis un an et son arrivée sur le siège de Saint Pierre, le pape François affiche un style beaucoup moins conventionnel que ses prédécesseurs, qui lui vaut une popularité inouïe.
Cette rupture de style s’est remarquée dès les premières heures qui ont suivi son élection: spontanéité dans la parole -on se souvient de son «Priez pour moi, bonne nuit et à bientôt!» au soir de son élection ou encore de ses traits d’humour à destination des cardinaux-, mais aussi dans les gestes: il mène un train de vie modeste -il vit à la Maison Sainte-Marthe parmi les autres membres du clergé, refuse de porter les traditionnels souliers rouges, a choisi un anneau du pêcheur en argent…-, n’hésite pas à dérouter son service de sécurité pour aller à la rencontre de la foule, des pauvres ou des malades, ou encore à apparaître en toute simplicité sur un «selfie» au côté d’un groupe de jeunes.

Popularité inouïe

Ce souverain pontife atypique utilise en effet le même langage que ses ouailles: son compte Twitter – disponible en neuf langues, dont le latin- a passé la barre des dix millions d’abonnés en octobre dernier. Un style peu conventionnel qui lui vaut une popularité inouïe, auprès des catholiques mais aussi des non croyants. Le magazine américain Time l’a ainsi élu «homme de l’année 2013» pour avoir entre autres «tiré la papauté hors de son palais afin de l’emmener dans la rue», il est apparu en couverture de Rolling Stone fin janvier, et il a même une œuvre de rue à son effigie à Rome.
François est «le pape le plus populaire de l’histoire, plus que Jean XXIII ou Jean-Paul II», selon l’historien des religions Odon Vallet. En effet, en France, 85 % des personnes interrogées ont une «bonne opinion» de lui, qu’ils soient croyants ou athées, jeunes ou moins jeunes (les 18-34 ans sont 75 % à avoir une bonne opinion de lui). Et cette popularité a un impact positif sur les ventes: les ouvrages publiés par ou sur le pape François arrivent ainsi en tête des meilleures ventes 2013 du marché du livre religieux, et les produits dérivés (tasses, t-shirts, calendriers…) à son effigie s’arrachent. Tant et si bien que certains ont décidé d’investir sur le créneau. Le groupe Mondadori a ainsi lancé le 5 mars le magazine Il mio Papa (Mon pape), présenté comme le «premier hebdomadaire au monde sur le pape François».
Pourtant, François refuse «l’idéalisation» de sa personne. Dans une interview récente à un quotidien italien, il a ainsi indiqué: «Dépeindre le pape comme une sorte de superman, une espèce de star, m’offense. Le pape est un homme qui rit, qui pleure, qui dort tranquillement et qui a des amis. Une personne normale.» En toute simplicité.

http://www.20minutes.fr/monde/1319150-francois-le-pape-superstar

mercredi 5 mars 2014

«Il Mio Papa», le nouveau magazine dédié au Pape François

Le premier numéro de l’hebdomadaire est sorti ce mercredi en Italie…
Si le suivre sur Twitter ne suffit pas aux fidèles, ces derniers pourront tout connaître des activités du Pape François grâce à Il Mio Papa, un hebdomadaire dédié dont le premier numéro est sorti ce mercredi en Italie. Le magazine, tiré à 500.000 exemplaires et vendu à 50 centimes, a été lancé non pas par la communauté catholique… mais par le groupe de presse Mondadori, qui édite en France Closer ou encore Grazia. Il relatera chaque mercredi les principaux faits et gestes du Pape François, qui parvient sans mal à fédérer un très large public

La couverture de l’hebdomadaire rappelle celle des magazines people. Mais un magazine qui ne se préoccuperait que d’une seule star, celle que Time Magazine a élu personnalité de l’année en 2013. Mais attention, «il n’est pas question de commérages ou de paparazzi», a assuré Aldo Vitali, l’éditeur du magazine, au New York Times.
Au sommaire: un retour sur l’année du Pape, ses citations les plus saillantes, un article relatant «7 jours avec le Pape», ou encore un dossier spécial intitulé «Où vit le Pape?», consacré aux appartements pontificaux. En bonus, l’hebdomadaire offre un poster à détacher du chef spirituel qui a succédé à Benoît XVI il y a à peine un an.

http://www.20minutes.fr/medias/1315454-il-mio-papa-un-magazine-dedie-au-pape-francois

Les Orientaux chrétiens : quel avenir ? Quels enjeux ?