Jospeh Moné. Un prénom et un nom. Gravés sur le fronton du monument de Fontpédrouse. Comme 28 autres soldats de la commune fauchés en pleine jeunesse. Morts pour la France . "Ce prénom et ce nom n'évoquaient rien pour moi", se souvient Marie-Thérèse Chaulet. "Sinon le patronyme d'une vieille famille de Prats-Balaguer". Jusqu'au jour où... La secrétaire de l'APPCF, (Association pour la protection du patrimoine de la commune de Fontpédrouse) que préside Jean Nicloux, poursuit. "Jusqu'au jour donc où Josette Llagonne nous fit don d'un certain nombre de documents concernant ses ascendants. Complétés, plus tard, par d'autres transmis par Odile Salvat". Il y a là des lettres. Un livret militaire. Des missels. Un agenda. "Ainsi prenait forme sous nos yeux, et non sans une certaine émotion, le personnage de Joseph. Au fil de ces lectures, nous découvrions un parcours peu commun. Fait de joies, de sacrifices, de découvertes exaltantes ; mais aussi d'exil, de révolution et de guerre". Le parcours, en somme, "d'une vie offerte à Dieu et aux hommes".
Jospeh Moné naît dans le petit hameau de Prats-Balaguer le 9 septembre 1885. Les premières années de sa vie se déroulent au sein d'une famille unie et profondément religieuse. Dans un environnement champêtre. Souvent rude. Où la vie des habitants, pour l'essentiel bergers-agriculteurs, était rythmée par les saisons et les sacrements. A 14 ans, les aptitudes du jeune Jospeh pour l'école contribuent à ce que son institutrice, Melle Clerc, et l'abbé Gibrat l'encouragent à faire des études secondaires. En l'occurrence au collège Saint-François de Sales, à Castelnaudary.
- Il endosse l'habit religieux en 1901
- Il est promu caporal le 1er mai 1915
Une semaine plus tôt, il écrivait à son institution . "Nous venons de passer trois jours terribles. Dieu merci, je suis sain et sauf. Une balle s'est écrasée dans ma cartouchière mais n'a pas poursuivi au-delà. Après, une grenade a explosé à 3 mètres... Et rien ! Seule la peur et puis... Rage ! Ici on est passionné. Comme nous protège notre Bonne mère, priez pour nous en ce mois de mai".
Secouru 24 heures après sa blessure, Joseph Moné est rapatrié sur Toulon, à l'hôpital de Saint-Mandrier. Il ne s'en remettra jamais.
Le 30 novembre 1915, frère Gentius meurt à l'âge de 30 ans. Il est inhumé dans la nécropole nationale de la presqu'île de Saint-Mandrier dans le Var. Demeure au n° 80 du rang I. Face à la mer. Pour l'éternité.
http://www.lindependant.fr/2014/03/16/frere-gentius-le-missionnaire-catalan-qui-est-mort-en-soldat,1859662.php
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