mercredi 25 décembre 2013

catholicisme : Ce que le pape François a déjà changé au sein de l'Eglise

En neuf mois de pontificat, retour sur les principaux chantiers ouverts par le pape François...
Le pape François célèbre son premier Noël, fête de la paix dans la tradition chrétienne, en tant que souverain pontife. Il célèbrera la messe de minuit à Saint-Pierre, devant une foule attendue, avant de prononcer mercredi le traditionnel message «à la ville et au monde» («urbi et orbi»). Neuf mois et demi après l'élection de Jorge Mario Bergoglio au Saint-Siège, le pape a ouvert de nombreux chantiers. Retour sur les principaux dossiers.
La réforme des structures de l’Eglise
Dès son élection, le pape François l’a annoncé: à l’Eglise de changer, à la Curie de se réformer. Le souverain pontife a rapidement désigné une commission de huit cardinaux issus des cinq continents chargés de lui faire des propositions de réforme. Surnommée G8, cette commission, qui s’est réunie en octobre, devrait de nouveau se réunir début 2014. Et comme le rappelle régulièrement le porte-parole du Vatican, le père Lombardi, il faut du temps pour mener ce travail. Le but: enlever les rigidités, les lourdeurs de l’«administration» de l’Eglise, la rendre plus collégiale et démocratique et la rapprocher des hommes.
La réforme de la banque du Vatican
La banque vaticane, forte de 19.000 comptes et appelée «l'Institut pour les œuvres de religion (IOR)» cristallise depuis de nombreuses années les critiques sur l’opacité de sa gestion. L’institution, qui brasse des milliards, a éjecté deux dirigeants en juin, avant de faire un pas dans le sens de la transparence début octobre. Elle a rendu public son rapport d'activités de 2012 et des premiers mois de 2013 et renforcé son système interne pour répondre aux recommandations du Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI) et de l’Union européenne. Elle a également fermé plusieurs comptes douteux. Par ailleurs, le pape a nommé une commission d'experts chargée de lui proposer des pistes de réforme de cette banque pour qu’elle s’adapte mieux à la mission de l’Eglise. Car, comme l’a souligné le pape en juin, «Saint Pierre n'avait pas de compte en banque».
Les questions morales et familiales
Jorge Mario Bergoglio n’est pas fermé à ces questions et 2014 devrait voir éclore un synode sur ce thème. Le pape a d’ailleurs laissé filtrer quelques fois une position plus souple que ces prédécesseurs, s’interrogeant notamment: «Qui suis-je pour juger les personnes gays?». Si la question de l’accès aux sacrements pour les divorcés-remariés pourrait être débattue lors de ce pontificat, certaines questions «révolutionnaires» devraient être remisées au placard. Parmi elles, l’ordination des femmes. Ces questions seront suivies de près par le nouveau secrétaire d’Etat du Saint-Siège, l’équivalent d’un premier ministre, nommé mi-août. Mgr Pietro Parolin, 58 ans, a affirmé dans ses premières déclarations que le célibat des prêtres n’était ni un dogme ni un thème fermé à la discussion. Des propos qui, s’ils ont étonné, voire ravi certains, ont aussi choqué parmi les traditionnalistes.
La forme
Le pape François, à l’inverse de son prédécesseur Benoît XVI, n’abhorre pas la communication et les médias. Dès les premières heures de son pontificat, il imprime sa marque: l’Eglise n’a pas à être riche, elle doit être proche des gens, dépouillée, revenir aux sources du christianisme. Rencontres a priori surprenantes, interviews, tweets, discours, le pape utilise les différents canaux de communication pour faire entendre cette parole. Avec des plus: la bonne humeur, voire les plaisanteries… sans oublier la critique, parfois acerbe, de certains comportements de prêtres et de notre société de consommation

http://www.20minutes.fr/monde/1267049-20131224-premier-noel-pape-francois-prises-nombreux-chantiers

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