Un destin exceptionnel
Durant la révolution, il fut un temps prêtre clandestin, continuant sa mission en cachette. Il lance ensuite des congrégations d’hommes et femmes qui rendent service aux plus nécessiteux : prisonniers, malades… Puis en 1817, le Père Garrigou crée l’institut de Notre Dame de la Compassion, aujourd’hui toujours habité par les sœurs au 2 rue Deville, à deux pas de la place du Capitole. Son credo : l’éducation, le soin aux plus pauvres et toujours le souci de mettre «l’homme debout». «Il s’agissait de permettre aux gens de pouvoir se débrouiller, de faire face à la vie», estime Sœur Jeanine. «Il disait que donner à manger et soigner, c’était très bien mais qu’il fallait former les jeunes», paraphrase Sœur Jeanine. Ainsi Notre Dame de la compassion était un pensionnat, une école gratuite et ce que l’on pourrait aujourd’hui assimiler à un centre de formation. Près de 162 ans après sa mort, le Père Garrigou reste une figure très importante pour de nombreux catholiques. En plein centre-ville de Toulouse, et dans d’autres quartiers de la ville, les sœurs continuent de faire vivre son engagement auprès des plus pauvres, SDF ou immigrés. «Simplicité et compassion», résume Sœur Jeanine.Un combat vieux de 60 ans
1954 : Le cardinal Saliège, archevêque de Toulouse ouvre le procès en béatification de l’Abbé Garrigou.1966 : La congrégation des causes des saints travaille sur le personnage, étudie ses écrits. Un décret déclare que «rien ne s’oppose à ce que l’on poursuive cette cause».
2001 : Une étude approfondie de la vie du Père Garrigou menée par l’abbé Jean-Claude Meyer est remise à Rome.
2006 : Un médecin spécialisé se penche sur le cas Garrigou et décrit un cas de guérison extraordinaire. Elle est qualifiée de «possible» par la commission des théologiens.
2012 : Le congrès des théologiens reconnaît la figure héroïque de Maurice Garrigou.
Décembre 2013 : Le pape François signe le décret.
http://www.ladepeche.fr/article/2014/01/12/1792760-le-pape-va-beatifier-un-pretre-toulousain.html
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