mercredi 5 février 2014

Le Vatican et la famille : les fidèles veulent une Eglise plus ouverte

Le résultat en a surpris plus d'un au Vatican. Le bilan de la grande consultation lancée en novembre par le Saint-Siège démontre que nombre de fidèles sont très critiques ou éloignés des enseignements de l'Eglise. Ledit «questionnaire sur les familles» revient ainsi comme un boomerang embarrassant au pape François
Les réponses, sans tabou, doivent permettre de préparer le prochain Synode, l'assemblée extraordinaire d’octobre 2014 sur la famille. Auparavant, cette synthèse était le fait des seuls évêques, avant que le Vatican ne décide de demander leur avis au plus grand nombre. Une initiative signe d'un début d'ouverture.

Bénédiction des couples homosexuels

Enfants nés hors mariage, contraception, concubinage, divorcés remariés, unions homosexuelles... Le questionnaire de 38 questions a suscité un énorme intérêt dans les communautés chrétiennes des pays développés mais pourrait obtenir un accueil plus mitigé dans les pays du Sud, notamment en Afrique, où ces sujets sont souvent tabou.

Certains résultats de l'
ont déjà été communiqués. En Suisse par exemple, 90% des catholiques engagés «attendent que l'Eglise reconnaisse et bénisse les divorcés remariés» et 60% «soutiennent le vœu de reconnaissance et de bénédiction par l'Eglise des couples homosexuels». Les sondés se montrent en revanche attachés au mariage religieux et à l' chrétienne.

En Allemagne, la cohabitation avant-mariage par exemple «est quasi universelle», les jeunes catholiques jugeant même «irresponsable» de s'engager dans le mariage sans avoir éprouvé la solidité de leur lien.

Des prises de décisions en 2015

Sur la sexualité, «un nombre important de catholiques pensent que l'Eglise devrait leur donner quelques repères et les laisser à leur conscience. Ils estiment que le désir ou non de naissance devrait concerner le couple dans sa relation avec Dieu, sans que l'Eglise ne cherche à légiférer», affirme le vice-
de la Conférence épiscopale française, Mgr Pierre-Marie Carré, dans La Croix.

Outre le prochain Synode, un suivant sera consacré en 2015 à ces mêmes questions avec cette fois des prises de décisions quant aux positions de l'Eglise. Mais pas de révolution en vue pour l'instant: le pape François, s'il a affirmé la nécessité d'accueillir avec bienveillance dans l'Eglise ceux qui «ne sont pas en règle»,
reste doctrinalement plutôt conservateur malgré des méthodes et un comportement face aux fidèle très moderne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire